vendredi 19 septembre 2008

Signal maximal.


Je reviens de Signal, la performance menée par Carsten Nicolai (aka Alva Noto) dans la grande salle du Centre Pompidou. Ils étaient trois, vêtus de blousons blancs immaculés, de profil devant un grand écran rectangulaire. Ce que j'adore dans ce genre de live à six mains, c'est qu'on ne sait pas précisément qui fait quoi, même si les rôles sont évidemment distribués. Au début, une sorte de grincement strident, qui m'a cruellement rappelé la nature dentaire du mot Signal ( ! ) puis c'est parti, 50 minutes de sonorités assez sourdes, plutôt rythmées (assez loin de la sempiternelle "minimale" à laquelle on associe trop souvent la scène de Berlin, comme si elle était engluée dans un bloc, comme au bon vieux temps...). Non, un son assez riche et profus, qui a évolué vers des strates carrément noisy/aspirateur à la Fennesz, pour aller très vite. Au niveau des visuels, les bandes flottantes étaient bien là, N&B découpant parfaitement le corps des performers. Par moment, l'obscurité était totale, avec juste quelques... signaux blancs noyés au milieu du magma sonore. Spectacle très/trop maîtrisé, un cran en-dessous d'un Ryoji Ikeda tout de même (qui se produira cet automne au même endroit). Mais à la veille de la Techno Parade et sa cour des miracles, je suis ravi de m'être plongé là-dedans.

Signal à Amsterdam, en début d'année :

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